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The ACB shares this research paper with you, of the wave of ‘Trojan horse’ second-generation genetic engineering strategies targeted at, inter alia, malaria in Africa, at a time when the COVID-19 crisis is fracturing the myth that global health expertise is the domain of North America and Europe. Global health can no longer be defined by Western nations, as the world watches with astonishment and agony how the West needlessly loses lives, as a result of hubris and failure to learn from other nations in the South and their knowledge systems. Indeed, Western science has long been used to justify imperialist projects, as well as provide the tools for their application, while denigrating and simultaneously appropriating other scientific systems in the process.

Second-generation GMOs produced from gene drive technologies, genome editing, paratransgenesis and cisgenesis are increasing the scope, scale, depth and flexibility of interventions that can be performed by the biotech industry, including genetically engineering of wild populations and ecosystems. Research and development (R&D) projects are largely financed by European and North American institutions; the Bill and Melinda Gates Foundation (BMGF); and the US military research arm — the US Defence Advanced Research Projects Agency (DARPA).

Their “discovery” research is focused on wild insect populations, for the alleged advancement of health in Africa, pertaining to the control or suppression of mosquitoes that transmit malaria in Burkina Faso, Mali, Uganda, Ghana and Zambia. Further, GE research is looking at controlling locust populations with a GE metarhizium fungus, following the devastating infestation in East Africa, while DARPA is also spearheading research to deliver a GM virus that will “improve” crop growth under the auspices of the “Insect Allies” project.

These technologies represent ‘epistemic colonisation’ that emanate from the very systems that have caused/aggravated current crises. The Gates Foundation, for example, is also investing directly in chemical corporations, agribusiness, weapons producers, and food/retail industries that are creating the very problems they purport to address.

Systems of extraction for profit and wanton plunder of Africa are not novel, and are rooted in colonial, capitalist systems built off human and environmental exploitation. It is this that has resulted in gross economic inequalities, environmental destruction and collapsing health care systems. The current COVID-19 crisis has bluntly revealed that the upsetting of equilibria that nature provides through deforestation is linked not only to COVID-19 but also to human infections such as malaria and leishmaniasis. Resources could be far better spent if directed to over reliance on ecosystems, deepening inequalities, derelict infrastructure and lack of sanitation, which, if addressed, would make a much greater dent in changing malaria endemicity in sub-Saharan Africa than the risky and dangerous colonial projects supported by the Gates Foundation and the Target Malaria project.

As with first-generation GMOs, second-generation GMOs will divert attention and investment away from sovereign systemic solutions to combat the ecological, economic and health crises on the continent. Systemic solutions can prosper from a clean break from the failed promises of first- and second-generation GMOs and their underlying, hopelessly failed ideologies.

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Comment profiter des crises sanitaires et ecologiques en Afrique : le projet Target Malaria et les nouvelles technologies de génie génétique à risque

L’ACB partage avec vous ce document de recherche portant sur la panoplie de stratégies de génie génétique de deuxième génération faisant office de « cheval de Troie » et qui vise, entre autres, à enrayer le paludisme en Afrique, à un moment où la crise du COVID-19 démantèle le mythe selon lequel l’expertise en matière de santé mondiale serait l’apanage de l’Amérique du Nord et de l’Europe.

La santé mondiale ne peut plus être définie par les nations occidentales, alors que le monde observe avec étonnement et agonie comment l’Occident perd inutilement des vies en raison de son orgueil et de son incapacité à apprendre des autres nations du Sud et de leurs systèmes de connaissances. En effet, la science occidentale a longtemps été utilisée pour justifier les projets impérialistes, ainsi que pour fournir les outils nécessaires à leur application, tout en dénigrant et en s’appropriant simultanément d’autres systèmes scientifiques dans le processus.

Les OGM de deuxième génération produits à partir des technologies de forçage génétique, d’édition du génome, de paratransgénèse et de cisgénèse offrent au secteur des biotechnologies de nouveaux moyens d’améliorer la portée, l’efficacité, l’échelle et la flexibilité des interventions portées par l’industrie de la biotechnologie, incluant notamment la modification par génie génétique des populations sauvages et des écosystèmes. Les projets de recherche et développement (R&D) sont largement financés par des institutions européennes et nord-américaines, par la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) et par la branche de la recherche militaire américaine — l’Agence des projets de recherche avancée de la défense américaine (DARPA).

Les recherches actuelles de « découverte », axées sur des populations d’insectes sauvages, pour la prétendue amélioration de la santé en Afrique, portent sur le contrôle ou la suppression des moustiques qui transmettent le paludisme. Le Burkina Faso, le Mali, l’Ouganda, le Ghana et la Zambie figurent parmi les pays cibles de cette recherche de « découverte ». En outre, cette recherche basée sur le génie génétique (GG) vise à contrôler les populations de criquets à l’aide d’un champignon Metarhizium génétiquement modifié, suite aux infestations acridiennes dévastatrices en Afrique de l’Est, tandis que la DARPA est également à la tête de la recherche visant à développer un virus GM qui « améliorera » la croissance des cultures sous les auspices du projet «Insect Allies».

Ces technologies représentent une « colonisation épistémique » qui émane des systèmes mêmes qui ont causé/aggravé les crises actuelles. La Fondation Gates, par exemple, investit également directement dans les entreprises chimiques, l’agroalimentaire, la production d’armes et les industries alimentaires et de distribution qui sont à l’origine des problèmes qu’elles prétendent résoudre.

Les systèmes d’extraction à des fins lucratives et le pillage gratuit de l’Afrique ne sont pas un phénomène nouveau, et ils sont enracinés dans des systèmes coloniaux et capitalistes fondés sur l’exploitation humaine et environnementale. Ils ont entraîné des inégalités économiques flagrantes, la destruction de l’environnement et l’effondrement des systèmes de soins. La crise actuelle de COVID-19 a clairement révélé que le bouleversement, par la déforestation, des équilibres portés par la nature est lié non seulement au COVID-19 mais aussi aux maladies infectieuses humaines, telles que le paludisme et la leishmaniose.

Les ressources pourraient être bien mieux utilisées si elles étaient consacrées à la résolution des véritables problèmes de dépendance excessive à l’égard des écosystèmes, d’aggravation des inégalités, d’abandon des infrastructures et de manque d’assainissement. Ces problèmes, si résolus, contribueraient dans une bien plus large mesure à modifier l’endémicité du paludisme en Afrique subsaharienne que les projets coloniaux risqués et dangereux soutenus par la Fondation Gates, tels que Target Malaria.

Comme pour les OGM de première génération, les OGM de deuxième génération continueront à détourner l’attention et les investissements des solutions systémiques souveraines pour combattre les crises écologiques, économiques et sanitaires. De telles solutions peuvent prospérer en rompant nettement avec les promesses non tenues des OGM de première et de deuxième génération et avec les idéologies sous-jacentes, qui ont échoué.

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