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We are pleased to present the first discussion paper in our “Multiple Shocks in Africa Series”. The tragic story of the Ebola pandemic in West Africa, and the Ebola epidemic in the Democratic Republic of Congo (DRC) in particular, is not just one of disease emergence.

It is fundamentally about corporate fascism driving the interconnections between wanton resource extraction and exploitation, ecological collapse, precarious livelihoods, financialisation and crippling indebtedness. We show how the relationship between ecological disturbance and human health has been shaped by distorted logics of austerity, profiteering and financialisation of human life and death, largely as a result of the pressures of the International Monetary Fund and the World Bank.

The height of neo-colonial depravity is illustrated by the World Bank’s scheme of “pandemic bonds”, which subsequent to the Ebola pandemic in West Africa between 2013 and 2016 created an investment instrument whose value to investors depended on a gamble of the finance not actually being used to save lives.

This is simply but one particularly warped reflection of the deeper forces laying waste to lives and ecologies; this facility did not help the DRC in any way during its Ebola outbreaks and it is no wonder that the scheme has recently been scrapped. The ecological degradation is largely driven by multinational corporations rapaciously devouring Africa’s natural resources. Here, we refer specifically to large-scale monoculture plantations and industrial mining, which brutally violate the human rights of Africans and pushes them further into precarious activities amidst ecological degradation.

Our findings are that in the DRC, Ebola has compounded pre-existing shocks stemming from the interconnections between biodiversity loss, economic subordination, armed conflict, fragile farming systems, climate change and hopelessly depleted public health systems. COVID-19 and subsequent lockdowns have constituted another shock – raising food prices, cutting small farmers off from markets, and aggravating an already desperate hunger situation. Yet the collaboration between big Northern based conservation groups, industry and governments in this context are pushing a battery of false solutions, including the further financialisation of nature and fortress conservation, linked to carbon offsetting schemes, nature-based solutions and the like.

These false solutions not only fail to address the problems systemically, but they entrench the destructive logic of commodifying nature and portend further dispossession and exclusion of communities who depend on their surrounding ecologies for survival. Addressing pandemics, forest degradation and deforestation cannot be de-linked from building economies and food systems that are grounded in the needs of people, particularly smallholder farmers, and thriving ecosystems. To achieve this, we must utterly reject and prohibit the ecocidal logics of commodification, financialisation and extractivism as driving forces of human and ecological fortunes. The human and ecological liberation of the continent require nothing less.

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Photo Credit: Belen B Massieu, Shutterstock

« Chocs multiples et pandémies d’Ébola et de COVID en Afrique occidentale et centrale : extraction, profits et des systèmes alimentaires et moyens de subsistance brisés »

L’histoire tragique des épidémies d’Ébola en Afrique de l’Ouest, et en particulier en République démocratique du Congo (RDC), n’est pas seulement celle de l’émergence d’une maladie. Elle est fondamentalement révélatrice d’un fascisme corporatif forgeur de liens entre l’extraction et l’exploitation des ressources, l’effondrement écologique, la précarité des moyens de subsistance, la financiarisation et l’endettement dévastateur. Nous montrons comment la relation entre les perturbations écologiques et la santé humaine a été façonnée par des logiques perverties d’austérité, de profit et de financiarisation de la vie et de la mort humaines, en grande partie sous la pression du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.

L’apogée de cette dépravation néocoloniale est illustrée par l’émission « d’obligations pandémiques » suite à la pandémie d’Ébola ayant ravagé l’Afrique de l’ouest entre 2013 et 2016, dans le cadre d’un mécanisme d’investissement créé par la Banque mondiale, dont les financements mis en jeu n’ont, de fait, pas été utilisés pour sauver des vies. Ce n’est là qu’un reflet particulièrement perverti des forces profondes destructrices de la vie et l’écologie ; ce mécanisme n’a en rien aidé la RDC durant ses épidémies d’Ébola et il n’est pas étonnant que ce système ait été récemment abandonné. La dégradation écologique est en grande partie due aux multinationales qui dévorent rageusement les ressources naturelles de l’Afrique. Ici, nous faisons spécifiquement référence aux plantations de monocultures à grande échelle et à l’exploitation minière industrielle, qui violent les droits de l’homme des Africains avec brutalité et les poussent à s’engager dans des activités précaires dans un contexte de dégradation écologique.

Nous concluons qu’en RDC, le virus Ébola a aggravé les chocs préexistants découlant des liens étroits entre la perte de biodiversité, la subordination économique, les conflits armés, les systèmes agricoles fragilisés, le changement climatique et les systèmes de santé publique désespérément appauvris. La COVID-19 et les confinements qui s’en sont suivis ont constitué un autre choc, qui a provoqué l’augmentation des prix des denrées alimentaires, coupé les petits agriculteurs des marchés et aggravé une situation alimentaire déjà alarmante. Pourtant, les grands groupes de protection de la nature, de l’industrie et des gouvernements de l’hémisphère Nord collaborent dans ce contexte pour promouvoir une panoplie de fausses solutions, notamment la poursuite de la financiarisation de la conservation dite « de forteresse », et qui est liée à des programmes de compensation carbone, aux solutions basées sur la nature et autres. Non seulement ces fausses solutions ne parviennent pas à résoudre les problèmes de manière systémique, mais elles entérinent également la logique destructrice de la marchandisation de la nature et laissent présager une aliénation et une exclusion accrues des communautés dont la survie dépend de l’écologie environnante. La lutte contre les pandémies, la dégradation des forêts et la déforestation ne peut être dissociée de la construction d’économies et de systèmes alimentaires fondés sur une réponse aux besoins des populations, en particulier des petits exploitants agricoles, et sur des écosystèmes florissants. Pour y parvenir, il nous faut rejeter et interdire de manière catégorique les logiques écocides de marchandisation, de financiarisation et d’extractivisme comme forces motrices des destinées humaines et écologiques. La libération humaine et écologique du continent n’exige rien de moins.

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